Lake Tahoe
Fernando Eimbcke
Mexique - 2008 - 1H25 / COULEUR / 35 MM - VO ESPAGNOL
Synopsis
Au petit matin, Juan, 16 ans, embouti la voiture de son père. En cherchant de l’aide, il va croiser un vieux mécanicien, un adolescent passionné de kung fu, une jeune fille punk dont il tombe amoureux… Les différentes rencontres de cette journée vont l’aider à vivre avec le douloureux secret qu’il porte en lui.
réalisatrice : Fernando Eimbcke
scénario : Fernando Eimbcke - Paula Markovitch
image : Alexis Zabé
son : Antonio Diego
montage : Mariana Rodríguez
décors : Diana Quiroz
interprètes
Diego Cataño
Héctor Herrera
Daniela Valentine
Juan Carlos Lara
Yemil Sefami
Biographie
Fernando Eimbcke
Né à Mexico City en 1970, il est auteur et réalisateur. Son premier long métrage Temporada de Patos (2004), prix FIPRESCI au Festival de Guadalajara, a été sélectionné pour la 43e Semaine de la Critique à Cannes. Lake Tahoe, son deuxième long métrage, présenté en compétition à la 58e Berlinale, remporte les prix FIPRESCI et Alfred Bauer.
Filmographie
2004 Temporada de Patos (LM)
2008 Lake Tahoe (LM)
Contact
production
CINEPANTERA
Christian Valdelièvre
Tél. 52 55 5574 5243
christianvaldelievre@mac.com
distribution
AD VITAM
Arthur Hallereau
Tél. 33 (0)1 46 34 75 74
arthur@advitamdistribution.com
presse française
Agnes Chabot
agnes.chabot@free.fr
presse internationale
Emmanuelle Zinggeler
Mob. 33 (0)6 07 84 66 06
ezinggeler@hotmail.com
ventes à l’étranger
contact Cannes
FUNNY BALLOONS
Peter Danner
Mob. 33 (0)6 74 49 33 40
pdanner@funny-balloons.com
Critique
DU RIRE AUX LARMES
En moins de dix minutes, Fernando Eimbcke confirme la richesse de son univers et la précision du ton de sa “petite musique”. Son écriture cinématographique repose sur une totale modernité dans ses partis pris d’amplitude visuelle, de langueur narrative, de (trompeuse) vacuité apparente, d’audacieuse austérité. Son premier film, Temporada de patos, osait le noir et blanc ; ici les couleurs sont pâles et de longs interstices noirs rythment le récit. Et pourtant, sa “grammaire” est aussi profondément ancrée dans un subtil héritage burlesque (la science des cadres des derniers Tati, par exemple). De toute évidence, Eimbcke n’a pas oublié que l’humour est aussi la “politesse du désespoir” et préfère rire pour ne pas avoir à pleurer. Dans Temporada de patos, présenté à la Semaine en 2004, il livrait un délicieux portrait doux-amer d’adolescents à problèmes (petits ou grand) à mille lieues de tous les clichés des “teen movies” de tous pays. Il filme ici le travail de deuil avec une élégance, une pudeur, une sincérité et une inventivité rares. Ses décors improbables, ses seconds plans incongrus, ses personnages paumés, irrésistibles de drôlerie, nourrissent paradoxalement la mélancolie de son héros fragile et attendrissant. Après sa découverte à la Semaine, Berlin a attribué à Eimbcke le Prix Alfred Bauer (prix de l’innovation et de la jeunesse), confirmant ainsi sa totale singularité. Aujourd’hui, la Fipresci (Fédération Internationale de la PRESse CInématographique) le désigne comme Révélation de l’année. Enfin une bonne nouvelle !
Jean-Christophe Berjon
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