Semaine de la critique
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Historique1

L’histoire de la Semaine de la Critique débute au cours du printemps 1961 et du quatorzième Festival International du Film de Cannes. A l’initiative de l’Association Française de la Critique de Cinéma 2, le Festival projette The Connection de Shirley Clarke (USA), adaptation de la pièce homonyme de Jack Gekber créée par le Living Theatre. L’appartenance du film à un courant minoritaire ordinairement méprisé de la production cinématographique, généralement des festivals, fait de sa présentation un véritable événement dans un Festival de Cannes rompu aux lois des grands producteurs et peu sensible aux tendances nouvelles du cinéma.

A la suite du succès remporté par la projection de The Connection, Robert Favre le Bret, Délégué Général du Festival, décide, en accord avec le Centre National de la Cinématographie, de renouveler l’expérience en l’amplifiant. Il confie à l’Association Française de la Critique le soin de programmer la salle Jean Cocteau durant une semaine, à l’occasion du prochain Festival. La critique et cinéaste Nelly Kaplan invente alors le nom de Semaine de la Critique.

Depuis 1962, beaucoup de changements ont bien évidemment été opérés. Les courts métrages bénéficient de leur propre compétition, des séances spéciales sont venues enrichir la Sélection de la Semaine de la Critique qui projette toujours un nombre réduit de films afin de leur offrir une plus grande visibilité et un meilleur soutien pendant le Festival, et la majorité des projections ont aujourd’hui lieu à l’Espace Miramar.3

Toutefois, l’ambition reste la même : permettre à la Critique Française de défendre et explorer au mieux la jeune création cinématographique et continuer à révéler des cinéastes du monde entier.

C’est à la Semaine de la Critique que Chris Marker, Denys Arcand, Bernardo Bertolucci, Jean Eustache, Philippe Garel, Barbet Schroeder, Ken Loach, Merzak Allouache, Romain Goupil, Leos Carax, Amos Gitai, Wong Kar Wai, Arnaud Desplechin, Benoît Poelvoorde, Guillermo del Toro, Jacques Audiard, Kevin Smith, François Ozon, Andrea Arnold ou encore Gaspar Noé ont fait leurs débuts.

C’est son rôle de tête chercheuse qui lui a permis, ces dernières années, de faire découvrir et de primer Amores Perros d’Alejandro Gonzalez Iñarritu (qui a depuis réalisé 21 grammes et Babel), Respiro d’Emanuele Crialese, Depuis qu’Otar est parti de Julie Bertuccelli (consacré par le César du meilleur premier film), Mon trésor de Keren Yedaya, Me and You and Everyone We Know de Miranda July, XXY de Lucía Puenzo, Les Méduses d’Etgar Keret et Shira Geffen, Adieu Gary de Nassim Amaouche ou Take Shelter de Jeff Nichols.

 

La Semaine en quelques dates et chiffres

1946 Création du Festival International du Film de Cannes
1962 Première édition de la Semaine de la Critique (sous la présidence de Georges Sadoul)
1968 Création de la Quinzaine des Réalisateurs
1978 Création, par Gilles Jacob, de la Caméra d’Or (attribuée cette même année à un film de la Semaine, Alambrista de Robert Young – USA)
1988 Apparition du court métrage à la Semaine
2000 Les séances spéciales viennent enrichir la compétition
2011 La Semaine de la Critique fête sa 50e édition

Près de 700 films de plus de 50 nationalités différentes sélectionnés depuis les débuts de la Semaine

Environ 3000 films visionnés en 2013 pour une sélection finale de 10 longs métrages et 13 courts et moyens métrages.

10 Caméras d’Or et 5 Mentions (dont 5 Caméras d’Or et une Mention entre 2003 et 2011)

 


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