Portrait
Vasco par Francis Gavelle
Arrivé par hasard à l’animation – il œuvre à la création de ce département aux Arts Décos dans les années 90 – Sébastien Laudenbach inscrit, dès son premier court, Journal, l’intime au cœur de son travail. Passant du fil ténu du quotidien à l’évocation sensuelle d’une dernière fois (Des câlins dans les cuisines), il compose, ensuite, avec Regarder Oana une variation amoureuse et culinaire, où alternent virtuose animation d’aliments et séquences dessinées quasi statiques. Enfin, en s’inspirant, avec Vasco, des chansons de Dominique A, il entraîne le minimalisme de l’intime vers le récit mythologique.
Entretien avec Sébastien Laudenbach, réalisateur de Vasco.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?
Je suis arrivé au cinéma d'animation un peu par hasard. Lors de mes études à l'Ensad, un département animation a été ouvert à l'initiative des élèves dont j'étais l'un des représentants. c'est donc naturellement que j'ai intégré ce secteur. Mon film de fin d'études a pu avoir une carrière hors de l'école grâce au soutien de Magouric productions. Ensuite, les choses se sont un peu enchaînées au gré des rencontres.
Les trois mots qui définissent votre vision du cinéma. Pourquoi ?
Permettez-moi de ne pas répondre à cette question
D'où vient l'idée de ce film ? A-t-il été difficile à tourner ?
A l'origine du film il y a les chansons de Dominique A que j'ai beaucoup écouté durant des années. C'est donc un univers musical qui est à l'origine du film, proche du travail d'animation par son aspect rythmique. Il y a dans certaines chansons un souffle et un appel du large que je souhaitai retrouver. C'est ce qui a conditionné une grande part de la mise en scène. Le tournage s'est déroulé sur 2 mois et demi en Région Centre, à raison de 4 secondes utiles par animateur et par jour. j'ai travaillé avec Hugo Frassetto et Julien Laval, deux animateurs talentueux qui ont beaucoup apporté au film, par leur sens du rythme, leur implication personnelle et leur bonne humeur. Le tournage n'aurait pas mieux pu se dérouler. Nous avons même fini avec un peu d'avance...
Votre sentiment à l'annonce de la sélection de votre film à la Semaine de la Critique ?
Une grande fierté et l'impression d'avoir atteint un des buts que je m'étais fixé puisque j'avais dit à Arnaud Demuynck, mon producteur, au moment de l'écriture: "On ira à Cannes", comme un défi...