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Moyen-métrage
Fracture
Nicolas Sarkissian

 
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FRANCE
2010 / PREMIÈRE MONDIALE

28’30’’ / VO FRANÇAIS

Synopsis
Paul a tout pour être heureux : une situation haut placée, une femme dévouée et une petite fille adorable dans une confortable villa d'architecte.
C’est l'été et ce dimanche, il n'aspire qu'à lézarder au bord de sa piscine, se détendre devant la finale de tennis. Seulement voilà : Paul se sent oppressé par un mal invisible qui le ronge...


réalisateur :
Nicolas Sarkissian
scénario : Nicolas Sarkissian
image : Benjamin Chartier
son : Romain de Gueltzl, Julien Bourdeau, Vincent Montrobert, Zaki Allal
montage : Nicolas Sarkissian
décors : Julie Lafond
musique : Siegfried Canto

interprètes :
Alexis Loret
Morgane Lambert
Daphné Tarka

Biographie
Nicolas Sarkissian

De nationalité française. Né le 11 aout 1971 à Tullins (France). Fracture est son premier film en tant que réalisateur.

Filmographie
2010   FRACTURE

production
DE FILMS EN AIGUILLE
Carole Lambert
Carine Ruszniewski
Tel. +33 (0)9 50 78 31 37
dfea@defilmsenaiguille.com

coproduction
WALLPAPER PRODUCTIONS Nom :
Stéphane Lehembre
Tel. +33 (0)1 58 30 12 22
stephane@wallpp.net

ventes
PREMIUM FILMS
Jean-Charles Mille
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contact Cannes
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Fracture

Dépeindre le chemin psychologique qu'il emprunte pour commettre l'impensable : ainsi parle Nicolas Sarkissian du héros de FRACTURE, son premier moyen métrage. Ou comment un jeune père de famille va soudainement décompenser un après midi d'été... Le jeune cinéaste, jusque là monteur (Ils, Eden Log ) avoue admirer Polanski et Antonioni. Pas étonnant au vu de son thriller choc de l'incommunicabilité d'une rare maîtrise. Drame extrême du ras le bol, envers meurtrier de la famille, FRACTURE est en parfaite adéquation avec les trois mots qui définissent le cinéma pour Nicolas Sarkissian : Rythme, Tension, Bouleversement.

 

Entretien avec Nicolas Sarkissian, réalisateur de Fracture.

1. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?
J'avais 16 ans à Lyon. Un copain de lycée, Serge Bozon, m'a emmené voir Husbands de John Cassavetes. Il m'a payé le ticket. J'ai vu le film. Seul. Il m'attendait à la sortie : "Alors ?". J'était muet. Pas dit un mot pendant 2 heures. Voilà...

2. Les trois mots qui définissent votre vision du cinéma. Pourquoi ?
Rythme, Tension, Bouleversement. Venant du montage, les notions de découpage, de rythme, de dramaturgie, de pulsations me sont familières. La tension que je cherchais à créer dans Fracture est donc sans doute venue d'une envie de pousser encore plus loin les recherches que je faisais avec d'autres réalisateurs sur d'autres films... Avec un goût particulier pour le surgissement, le bouleversement, ces moments où les rêves affleurent sur la réalité, ces jeux entre les espaces intérieurs et extérieurs, les perceptions réelles ou perceptions décalées qui sont pour moi autant d'éléments charnières dans ma conception de la mise en scène.

3. D'où vient l'idée de ce film ? A-t-il été difficile à tourner ?
C'est vrai que pendant longtemps, j'ai eu en tête des images du Démon le roman d'Hubert Selby Jr, un auteur qui m'a beaucoup inspiré, depuis longtemps. Mais pour être honnête, à la base, il n'y avait pas l'envie de raconter une histoire particulière. J'avais surtout la sensation d'un climat cinématographique, d'une ambiance pesante autour d'un personnage oppressé par un mal invisible durant un été torride. Je voyais des longs mouvements de caméra en scope accompagnée d'une ambiance sonore oppressante. Le reste est venu petit à petit...
Le fait de situer l'histoire dans une petite famille modèle avec une belle maison avec piscine me permettait de donner du relief à ce qui ne pourrait être qu'un tragique mais banal fait divers. Cela me donnait aussi l'opportunité d'y greffer une forme de questionnement sur les valeurs humaines, familiales, la folie intérieure ainsi que le rapport au lointain avec notamment ces infos télévisées en boucle sur un monde occidental en décomposition. Je voulais faire de Paul, une espèce de personnage totalement anesthésié, un zombie qui n'est plus à ce qu'il fait, déjà ailleurs... Du coup, il s'agissait de dépeindre le chemin psychologique qu'il emprunte pour commettre l'impensable. Il fallait qu'il fasse une ballade, qu'il y ait tout un trajet, un pont... pour revenir au point de départ, la maison, la piscine. Et puis, il y avait ce plan de fin que je voulais à la fois simple et spectaculaire et qui s'opposait à cette ambiance liquide qui ne peut pas éteindre l'incendie qui vient...
« Je m’aperçus que depuis longtemps je n’aimais plus les gens ni les choses, mais que je continuais tant bien que mal et machinalement à faire semblant de les aimer. Je m’aperçus que même l’amour que je portais à ceux qui m’étaient le plus proches était devenu tentative d’aimer, que mes rapport de hasard – avec un directeur de journal, un marchand de tabac, l’enfant d’un ami, se bornaient seulement à ce que je me rappelais qu’il fallait dire, d’après le passé. » The Crack-Up, Francis Scott Fitzgerald
Quand au tournage, il s'est déroulé très vite et... sans aucune difficulté ! En cela, je dois remercier mes productrices et mon coproducteur qui ont compris et accompagnés à cent pour cent ma vision du film. Même si cela restait dans le cadre d'une économie de court métrage, nous avons eu à notre disposition de très beaux moyens de tournage et de post production. Du coup, l'équipe technique et les acteurs ont pu se sentir totalement en phase avec mon désir de cinéma... Ce qui est à peu près 95% de la réussite d'un film !!!

4. Votre sentiment à l'annonce de la sélection de votre film à la Semaine de la Critique ?
Une très grande joie ! On fait des films pour qu'ils soient vus. La Semaine est historiquement une vitrine formidable pour des nouveaux cinéastes, des nouveaux regards. Je suis excité et très honoré que l'on me donne cette magnifique opportunité de montrer mon film au public du festival.

PRIX
Résidence d’écriture au Moulin d’Andé-Céci

 

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