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The Clerk’s Tale
James Franco

 
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ETATS-UNIS
2010 / PREMIÈRE MONDIALE

13’ / VO ANGLAIS

Synopsis
Adapté du poème de Spencer Reece, The Clerk’s Tale est un portrait psychologique d’un homme enfermé dans la routine monotone de son quotidien dans un magasin de luxe pour homme. Pour Spencer, chaque jour est une série de tâches banales et d’échanges creux. Il habille des clients, met en ordre une vitrine, prend sa pause habituelle à l’heure habituelle… Mais pendant tout ce temps, la présence de son collègue vieillissant le ronge. Voir cet homme plus âgé, ses manières et ses habitudes presque grotesques, est pour Spencer un ardent rappel de l’avenir qui l’attend. The Clerk’s Tale est une réflexion minutieuse et obsédante sur la solitude.


réalisateur :
James Franco
scénario : James Franco
image : Pedro Gomez Millan
cadreuse : Christina Voros
son :
Neil Benezra
montage : James Franco
décors : Tania Bijlani

interprètes :
John Kelly
Charles Dance

Biographie
James Franco

De nationalité américaine. Né le 19 avril 1978 à Palo Alto (Etats-Unis).

Filmographie
2010   THE CLERK’S TALE
2009   THE FEAST OF THE STEPHEN
2009   HERBERT WHITE
2008   GOOD TIME MAX
2006   THE APE
2005   FOOL’S GOLD

production
RABBIT BANDINI PRODUCTIONS
Vince Jolivette
Tel. 1 818 955 7070
Mob. 1 310 739 8303
vince.jolivette@me.com

contact Cannes
WME
Craig Kestel
Mob.1 310 285 9000
ckestel@wmeentertainment.com

Portrait

THE CLERK’S TALE par Bernard Payen
On connaît depuis un certain temps déjà l’intérêt que porte l’acteur américain James Franco (Spiderman, Harvey Milk, Howl où il incarne Allen Ginsberg) à la littérature, aux arts plastiques (Erased James Franco, du vidéaste américain Carter) ou à la réalisation de films (The Ape, Fool’s Gold). Très récemment, il s’est attaqué à l’adaptation de poèmes. The Clerk’s Tale, que nous présentons, est une réussite marquante, tant Franco, en trouvant un équivalent cinématographique étoffé et inventif au court monologue essoufflé de Spencer Reese, s’affirme comme un metteur en scène à part entière, filmant les gestes et les visages de ces personnages avec une précision redoutable.

 

Entretien avec James Franco, réalisateur de THE CLERK’S TALE

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma (un film, un acteur, un lieu, une anecdote...) ?
J’ai toujours aimé les films. Déjà enfant, avant même que je comprenne que les films étaient faits par une équipe de gens, écrits, coupés, montés, je voulais y participer. A cette époque, mon désir de faire partie du cinéma était un désir de m’échapper dans un monde fantastique. Un peu plus vieux, et avec ma formation d’acteur, je fus effectivement capable de m’échapper à travers les films. Mais après 10 ans à faire l’acteur, j’ai réalisé que je voulais participer à la construction de ces mondes imaginaires. En tant que réalisateur, je peux collaborer à tous les aspects du processus de réalisation d’un film. Il y a peu de choses aussi satisfaisantes que de collaborer avec d’autres professionnels. Maintenant, quand je fais un film comme réalisateur, je rassemble toute une famille de gens créatifs pour travailler. Après 14 ans à travailler dans le cinéma, le processus ne me transporte plus de la même manière. Je suis moins noyé dans les mondes imaginaires qu’il y a dans toutes les histoires de film, mais à la place, je suis transporté par les collaborations créatives. C’est quand je fais des films que je me sens le mieux.

Les trois mots qui définissent votre vision du cinéma. Pourquoi ?
Fluide. En Collaboration. Vital.
Le cinéma est tellement malléable. Il peut si facilement passer du documentaire proche de la réalité au fantasme pur, et souvent c’est une combinaison des deux. C’est un art qui glisse facilement sur les différentes possibilités artistiques. Parce que le cinéma recouvre des aspects très différents, le processus de réalisation d’un film implique beaucoup de personnes créatives de tout genre. C’est comme un cirque où chacun à un talent différent et tout le monde se rassemble pour contribuer au spectacle. Je me sens vivant quand je crée et suis entouré de personnes créatives. Faire des films offre un des meilleurs environnements pour être créatif, de pleins de manières différentes.

D'où vient l'idée de ce film ? A-t-il été difficile à tourner ?
Ce film est le dernier de la série de court métrages que nous avons fait, basée sur des poèmes. Notre film est basé sur un poème du même titre « The Clerk’s Tale » de Spencer Reece. J’adore adapter des poèmes car le procédé est différent que celui pour adapter de la prose. La narration est généralement moins définie dans les poèmes que dans la prose. Adapter un poème en film implique la traduction d’un travail qui dépend majoritairement des mots écrits en quelque chose qui dépend premièrement des images. Le truc en adaptant des poèmes est d’arriver à étoffer la narration et rester, d’une manière ou d’une autre, fidèle au ton original et au rythme du poème dans un nouveau langage d’images mouvantes.

Votre sentiment à l’annonce de votre sélection ?
Depuis aussi longtemps que j’aime et ai étudié le cinéma sérieux, Cannes s’est imposé comme le lieu où les bons films sont découverts. Comme les films sont si importants dans ma vie, il n’y a rien de mieux qu’être à un endroit où les films sont honorés. J’adore être entouré d’amoureux du cinéma. La plupart de mes réalisateurs et films préférés ont été à Cannes au cours de ces 50 dernières années. Je ne vois pas d’honneur plus grand, en tant que réalisateur, que de pourvoir participer à cet incroyable festival.

_vidéos

THE CLERK’S TALE par Bernard Payen

_photos film

 
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