FRANCE
2010 / PREMIÈRE MONDIALE
1H40 / VO FRANÇAIS

Synopsis
Un couple, Roméo et Juliette.
Un enfant, Adam.
Un combat, la maladie.
Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur...

réalisateur : Valérie Donzelli
scénario : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm
image : Sébastien Buchmann
son : André Rigaut
montage : Pauline Gaillard
décors : Gaëlle Usandivaras
conseiller musical : Jérémie Elkaïm

interprètes :
Valérie Donzelli
Jérémie Elkaïm
César Desseix
Gabriel Elkaïm
Brigitte SY
Elina Lowensohn
Michèle Moretti
Philippe Laudenbach
Bastien Bouillon

production
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coproduction
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ventes
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presse française
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C’est un film d’amour, d’action, de guerre où la fantaisie le dispute à la descente aux enfers. Après La Reine des pommes, premier long-métrage veillé par Chaplin et la Nouvelle Vague, Valérie Donzelli confirme tous les espoirs que l’on plaçait en elle avec La Guerre est déclarée, combat au corps à corps d’un couple insouciant – il s’appelle Roméo (Jérémie Elkaïm), elle se nomme Juliette (Valérie Donzelli) – contre la maladie de son fils : une très sale tumeur au cerveau. La guerre est donc déclarée d’emblée (images de cristaux liquides) sur ce mal vivace prompt à dévorer les cellules, toutes les cellules, fussent-elles familiales. Donzelli ne se renie pas. Elle filme comme une comédie (« ce que j’aime dans la comédie, dit-elle, c’est sa pudeur »), ce marathon moral et physique: courir, s’évanouir, glisser d’un french cancan à une séance d’open-kiss, une version tendre de l’open-bar.
Ça chante comme dans La Reine des pommes (« J’aime tes genoux et ta matière grise ») quand ça devrait parler, ça noue l’union sacrée des milieux sociaux (lesbiennes épanouies d’un côté, famille bourgeoise de l’autre), ça érige des stratégies de défense empiriques (« pas de spéculations foireuses ni d’internet »), et ça donne sans cesse ce coup de talon final propre à rendre l’espoir. « Roméo et Juliette, explique Valérie Donzelli, ont décidé d’être heureux quoi qu’il en soit. » Sauf qu’à vaincre quelque chose on y perd fatalement aussi, quitte à rester unis pour la vie. « Par crainte d’être mauvaise, je ne voulais pas jouer dans le film, avoue la réalisatrice, car je n’avais plus pour me cacher le masque burlesque d’Adèle dans La reine des pommes. » Ce Full Metal Jacket des couloirs d’hosto mouille les yeux tout en gardant un élan vital contagieux. La Guerre est gagnée. Faites passer.

Sophie Grassin