Semaine de la Critique
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Compétition long métrages
Los Dueños

Agustín Toscano & Ezequiel Radusky

 
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ARGENTINE
2013 / PREMIÈRE MONDIALE

1H35 – VO ESPAGNOL

Synopsis
Sergio et sa famille travaillent dans un domaine du nord de l'Argentine. Quand les propriétaires sont absents, ils s'installent dans la maison principale et s'amusent à les imiter. Pia, la fille aînée du propriétaire, arrive à la maison, souhaitant y passer quelques jours avant le mariage de son père...


réalisateur :
Agustín Toscano & Ezequiel Radusky
scénario : Agustín Toscano & Ezequiel Radusky
image : Gustavo Biazzi
montage : Pablo Barbieri
son : Catriel Vildosola
décors : Gonzalo Delgado Galiana


interprètes :
Rosario Blefari
Germán De Silva
Sergio Prina
Cynthia Avellaneda
Liliana Juárez

Biographie
Agustín Toscano & Ezequiel Radusky

De nationalité argentine.
Nés en 1981 à San Miguel de Tucumán (Argentina).

Filmographie
2013 LOS DUEÑOS

production
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LOS DUEÑOS

Los Dueños n’est pas seulement un film sur la lutte des classes. C’est également une fable ironique sur ce qui nous pousse sans cesse à désirer ce que nous ne possédons pas. Tels ces domestiques qui investissent la maison de leurs patrons lorsque ceux-ci sont partis. Ou cette sœur aînée qui désire l’homme que sa cadette va épouser, celle-ci étant elle-même épiée à la dérobée par le fils du contremaître. Que signifie encore ‘rester à sa place’ alors que tout nous pousse à en chercher une autre, plus ensoleillée et plus confortable ? Y compris en bravant les interdits ou les tabous qui structurent notre société.

La force du film de Agustín Toscano et Ezequiel Radusky, comédiens et hommes de théâtre, réside dans son articulation habile de situations banales au détour desquelles, insidieusement, se révèlent et s’exacerbent ces rapports de forces biaisés par nature, qui régissent les relations dominants dominés des protagonistes. Les règles d’un jeu délétère fait de jalousies et perfidies, se nourrissant de tous ces pouvoirs qu’il est permis d’exercer sur l’autre : menaces, séduction ou chantage.

Un manifeste mais sans discours politique, porté par un humour cruel, où les auteurs filment la promiscuité nocive des corps et sèment sur le chemin de la narration de faux indices (une collection de fusils, une hache brandie) qui semblent appeler une inéluctable issue tragique. Solution trop évidente et facile qu’évitent les deux jeunes cinéastes pour se demander au final si la véritable violence n’est pas celle de l’immuabilité. Celle de cette fracture sociale, définitivement infranchissable, forçant chacun à rester de son côté, à se dévisager et se jalouser.

par Xavier Leherpeur
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