TURQUIE/ FRANCE/ROUMANIE
2016 – 1H45 – VO TURC
PREMIÈRE MONDIALE
Synopsis
Un couple marié, approchant la quarantaine, met en scène dans un album photo une fausse grossesse pour dissimuler à son entourage qu’ils adoptent un enfant.
Extrait
RÉALISATION : Mehmet Can Mertoğlu
PRODUCTION : Yoel Meranda - Eytan İpeker - Cedomir Kolar - Marc Baschet - Danis Tanović - Oana Iancu - Călin Peter Netzer - ARTE France Cinéma
SCÉNARIO : Mehmet Can Mertoğlu
IMAGE : Marius Panduru
MONTAGE : Ayhan Ergürsel - Mehmet Can Mertoğlu
SON : Bruno Tarrière
DÉCORS : Meral Efe - Yunus Emre Yurtseven
INTERPRÈTES :
Şebnem Bozoklu
Murat Kılıç
Muttalip Müjdeci
Müfit Kayacan
Zuhal Gencer Erkaya
Rıza Akın
Mihriban Er
Şafak Karali
Binnaz Ekren
PRODUCTION
KAMARA
Yoel Meranda
Tel. +90 532 407 60 47
yoel@kamarafilm.com
CO-PRODUCTION
ASAP FILMS
Cedomir Kolar
Tel. +33 (0)6 77 19 65 06
ckolar@noos.fr
Marc Baschet
mbaschet@noos.fr
PARADA FILM
Oana Iancu, Calin Peter Netzer
Tel. +40 740 30 18 55
oana@paradafilm.ro
ARTE FRANCE CINEMA
Olivier Père
Tel. +33 (0)1 55 00 77 77
DISTRIBUTION
LE PACTE
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CONTACT CANNES
KAMARA
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Comment avez-vous eu l’idée d’ Albüm (Album de famille)?
L’histoire est un sujet qui m’a toujours passionné, et plus précisément la distance entre les documents officiels et les discours oraux. En effet, ce qui m’intéresse ici, c’est la manière dont les histoires sont racontées, parfois transformées, souvent amplifiées dans les documents officiels que nous lisons. J’ai voulu mettre ce problème en image à travers l’histoire d’un couple souhaitant adopter un enfant. En effet, ces dernières années, la photographie a pris une place primordiale dans notre société, ainsi le film me semblait être le meilleur moyen d’évoquer mon sujet. De plus, je trouvais que c’était un drôle de paradoxe, car j’ai toujours refusé de prendre la pose pour être photographié.
Comment décririez-vous le film ?
Diriez-vous qu’il s’agit d’une allégorie politique ? Je ne suis pas sûr de pouvoir affirmer aujourd’hui que le film est une réelle allégorie politique. Cependant, l’histoire se déroulant dans un pays comme la Turquie, qui, de par ses racines bien ancrées concernant certains sujets, continue de faire les gros titres, ce rapprochement ne me surprend pas. Néanmoins, je considère Albüm (Album de famille) comme l’aventure maladroite d’un couple certes malhonnête, mais jamais mal intentionné.
On ne considère généralement pas la « parenté » comme vous la représentez dans votre film. Pensez-vous qu’il s’agit d’un lieu pouvant accueillir une violence sociale ?
Je ne me permettrais en aucun cas d’aborder le sujet de la parenté car je ne suis pas un professionnel de la pédagogie. Cependant, avec Albüm (Album de famille), j’ai voulu montrer qu’il pouvait y avoir de multiples moyens d’élever un enfant. Je me suis certes limité à certains aspects de la parenté, mais j’ai voulu montrer qu’il existait des moyens d’être parents sans pour autant correspondre à l’idée de parents idéaux connue dans les pays les plus prestigieux.
La structure de votre film est peu conventionnelle. Pourriez-vous nous en dire plus sur la structure narrative et le montage du film ?
Je pense que la fiction peut offrir de multiples situations et certainement plus d’une histoire à la fois. Dans Albüm (Album de famille), j’ai opté pour diverses ellipses narratives supportées par des images et un rythme en pointillés faisant passer certains détails sous silence. Filmé avec un stock limité de 35mm peut être vu comme une limite, mais au contraire, cela m’a permis de construire le rythme du film sur le tournage.
Entretien par Sandrine Marques
