SINGAPOUR/ FRANCE
2016 – 1H52 – VO TAMOULE, MANDARIN, ANGLAIS
PREMIÈRE MONDIALE
Synopsis
Après des années passées en prison pour contrebande, Siva, un Indien de Singapour est libéré.
Dans l'incapacité d'obtenir le pardon de sa mère et rejeté par ses proches, il part à la recherche de sa femme et sa fille. Alors qu'il trouve le réconfort auprès d'une jeune prostituée chinoise, il réalise que sa famille lui a caché un terrible secret. Jusqu'où ira-t-il pour se délivrer de sa culpabilité ?
Bande annonce
RÉALISATION : K. Rajagopal
PRODUCTION : Fran Borgia - Claire Lajoumard - Jeremy Chua
SCÉNARIO : Jeremy Chua - K. Rajagopal
IMAGE : Michael Zaw
MONTAGE : Fran Borgia
SON : Justin Loh - Roman Dymny
DÉCORS : James Page
INTERPRÈTES :
Sivakumar Palakrishnan
Huang Lu
Seema Biswas
Udaya Soundari
Nithiyia Rao
Indra Chandran
PRODUCTION
AKANGA FILM ASIA
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Tel. +65 96231168
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Tel. +33 (0)6 10 32 86 07
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« Je suis né dans un pays multi-ethnique et je suis issu d’une communauté minoritaire. Je suis passé par une crise identitaire. Pendant longtemps, j’ai lutté pour m’identifier comme indien, car souvent j’étais considéré un outsider dans mon propre pays à prédominance chinoise. Les personnages du film sont des gens ordinaires que l’on peut croiser dans la vie de tous les jours à Singapour, ceux que l’on ne remarque pas, les exclus, ceux qu’on n’entend pas, qu’on ne voit pas.
Singapour est un pays très paisible, mais le racisme y opère d’une manière latente, ce qui le rend d’autant plus dangereux. C’est une nation-état où les citoyens oublient parfois qu’ils proviennent de familles d’immigrés eux aussi, ce qui les rend mal à l’aise vis-à-vis des nouveaux migrants et des minorités. Siva est un exclu pour trois raisons: par son ethnie minoritaire, le fait qu’il soit à côté des chemins battus et aussi à côté de la loi. Il a certes pris des décisions douteuses, mais il n’est pas libre de ses décisions et se retrouve maintenant poussé à bout.
Je ne voulais pas que Sivakumar Palakrishnan s’approprie le personnage d’un coup. Je voulais qu’il découvre toutes les nuances de son rôle doucement, à travers des rencontres avec des vrais gens, qu’il les observe et prenne possession de leur espace pendant la phase de préparation, qu’il se mette dans la peau de Siva.
Il y a peu de fonds pour les films d’art et d’essai à Singapour. Il m’a fallu 20 ans pour faire mon premier long métrage. Quand j’ai commencé à faire mes courts, il n’y avait pas du tout de financement, je ne pouvais donc pas m’aventurer à faire un long à l’époque. Des aides du monde entier ont contribué à ce que le film soit sur le grand écran. »
Propos recueillis par Olivier Pélisson