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Toulouse  
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A l’occasion de la 30ème édition du festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse (16-25 mars 2018), trois membres du Syndicat forme un jury pour attribuer le Prix SFCC de la Critique Française à un premier film de la sélection. Ce prix permet de mettre l’accent sur les nouveaux talents que le festival révèle chaque année.

La délibération de ce jury a lieu en public afin que tous les festivaliers puissent y assister. Une façon ludique de mettre en lumière ce qu'est le métier de critique.

L’Association Rencontres Cinémas d’Amérique Latione de Toulouse (ARCALT) donne à voir le continent cinématographique latino-americain.

Pour cet 30ème anniversaire, le festival a pris soin de concevoir un programme plus exubérant qu’à l’ordinaire. Une exposition à la Cinémathèque, à l’ABC et au Cratère retracera ces trente années de cinéma latino-américain à Toulouse, dans la métropole et en Occitanie. Les oeuvres de la grande actrice chilienne Paulina García, qui sera présente durant tout le festival, seront mises à l’honneur, ainsi que plusieurs autres femmes de cinéma du Chili, célébrées dans la section Chilenas.

Le festival permettra également à quelques invité-e-s de montrer leurs choix dans cette riche filmographie : Serge Pey le poète toulousain, Julie Gayet et Nadia Turincev, productrices à Rouge International, Édouard Waintrop de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, Anne-Marie Métailié, éditrice, Nahuel Pérez Biscayart, acteur argentin.

Enfin, le festival a laissé l’opportunité à son public de choisir par vote les seize films des dix dernières années qui les avaient marqués pour les montrer à nouveau pour cette 30ème édition du festival. 2018 marque aussi le 50ème anniversaire de 1968, une belle année de lutte étudiante et ouvrière des deux côtés de l’Atlantique, qui sera célébrée par des projections inédites retraçant ces mouvements et manifestations. »

http://www.cinelatino.com.fr

Le jury des 30e Rencontres est composé de :

Tobias Dunschen Critique-film.fr
Miquel Escudero Diéguez Critique-film.fr, Ecran Noir, Heraldo de Aragón

Olivier Pélisson Bande à part

 

Le prix, décerné lors d’une délibération publique par un jury composé de trois journalistes membres du Syndicat Français de la Critique de Cinéma, récompense un premier film de long métrage. Ce prix permet de mettre l’accent sur les nouveaux talents que Cinélatino révèle chaque année.

Le jury composé cette année de
Tobias Dunschen (Critique-film.fr), Miquel Escudero Diéguez (Critique-film.fr, Ecran Noir, Heraldo de Aragón) et Olivier Pélisson (Bande à part).

a récompensé :

AZOUGUE NAZARÉ de Tiago Melo

Synopsis : Au Brésil, dans l'État de Pernambuco, deux camps s'affrontent sur le plan spirituel et sur celui de la représentation : les défenseurs de la tradition Maracatu, dont les jeunes se distinguent en joutes verbales en préparation du carnaval et les nombreux fidèles de la toujours plus puissante, stricte et rigide Église évangélique. Jusqu'à ce que des événements étranges aient lieu aux abords de la ville. Gagnant du Prix Bright Future du Festival de Rotterdam, ce premier film réalisé par Tiago Melo, (coproducteur d'Aquarius de Kleber Mendonça Filho), enchante par son naturel – les scènes de carnaval et de chants sont d'autant plus authentiques que les acteurs sont de vrais membres d'un groupe de Maracatu – son énergie, mais aussi par son audace scénaristique puisque la veine documentaire se mêle au fantastique.

Tiago MELO (1984, Recife, Brésil) a débuté sa carrière artistique avec le théâtre en 1999 et étudié à l’EICTV de Cuba en 2007. Il a participé à la production de Rodéo (Boi neon de Gabriel Mascaro, 2014) et Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016). Azougue Nazaré est son premier long-métrage de fiction après le documentaire Maracatu sagrado (2016).

Réalisation : Tiago Melo
Pays : Brésil
Format : Long-métrage
Année : 2018
Durée : 1h20
Type : Fiction
Acteurs : Valmir do Côco, Joana Gatis, Mestre Barachinha, Mohana Uchôa, Edilson Silva

Toulouse
Le prix a été remis suite à une délibération publique entre les membres du jury le samedi 24 mars.

Cinélatino 2018 : voici notre première expérience en tant que jurés au Syndicat. Nous étions très heureux de faire partie du jury du 30ème Festival de Toulouse. Ce fut un vrai bonheur pour nous de partager discussions et projections avec Olivier Pélisson, sélectionneur du comité long-métrage de la Semaine de la Critique et plume remarquable chez Bande à part. Pendant six jours, nous avons pu assister à une programmation aussi éclectique que riche, composée de huit longs-métrages de fiction, premières ou deuxièmes œuvres passionnantes qui étaient en lice pour le prix Découverte du SFCC. Parmi ces huit films, quatre ont particulièrement retenu notre attention : Mormaço de Marina Meliande, El silencio del viento de Álvaro Aponte Centeno, Matar a Jesús de Laura Mora et Azougue Nazaré de Tiago Melo. Nos discussions à propos de ces films, à la sortie des projections, pendant les repas conviviaux sous une tente chauffée par des soupes délicieuses et la très bonne ambiance qui y régnait parmi les invités et les bénévoles ou bien lors des délibérations, se sont révélées passionnantes. Nous y faisions sans cesse allusion aux séquences les plus stimulantes de chacun de ces films. Lors de la délibération principale, un coup de cœur s’est rapidement imposé : Azougue Nazaré. Le premier long-métrage réalisé par un des co-producteurs de Rodéo de Gabriel Mascaro et de Aquarius de Kléber Mendonça Filho, est un film qui mélange habilement documentaire et fantaisie. Un choix qui nous a paru d'autant plus essentiel que le palmarès de ce festival incontournable aurait sinon couru le risque d'ignorer ce nouveau talent remarquable, ambassadeur d'un cinéma vif et inventif.

Tobias Dunschen & Miquel Escudero Diéguez

2017 
REY de Niles Atallah

Jury : Isabelle Danel (Bande à part, Version Femina), Philippe Descottes (Ciaovivalaculture, Les Fiches de Monsieur Cinéma), Bernard Payen (Responsable de la programmation à la Cinémathèque française)

Niles ATALLAH (Californie, 1978) a réalisé une série de courts-métrages mêlant la prise de vue réelle et l’animation : Lucía, Luis y el lobo diffusés en 2010 à Toulouse. Lucía, son premier long-métrage, a reçu le Prix spécial du jury au festival Cinélatino, Rencontres de Toulouse 2011.

Titre français : Roi Réalisation : Niles Atallah Pays : Chili Pays de coproduction : Allemagne – France – Pays-Bas Format : Long-métrage Année : 2017 Durée : 1h31 Type : Fiction Acteurs : Rodrigo Lisboa, Claudio Riveros

Le réalisateur de Lucía poursuit son exploration esthétique fondée sur une hybridation plastique du cinéma. Dans Rey, en mêlant au film des images d’archives, de la pellicule grattée, des marionnettes et des supports filmiques en décomposition, il nous emporte au plus près de l’univers intérieur tourmenté d’Orélie-Antoine de Tounens, avocat excentrique originaire de Dordogne qui a fondé le royaume d’Araucania au Chili.
Hallucinatoire et unique, la forme du film reflète la trajectoire de cet aventurier qui s’est proclamé roi, a créé une constitution, un hymne et un drapeau. Niles Attalah propose une réflexion sur la subjectivité historique et met en scène un épisode de l’histoire du Chili sur lequel il y a peu d’archives.

« Par le passé, j'ai eu l'occasion d'être membre du jury sur quelques festivals et c'est toujours un plaisir d'échanger des avis entre collègues sur des films que l'on vient de voir. Par contre, pour Cinelatino, la délibération en public était pour moi une première. Il y avait une certaine appréhension, d'autant plus que, si nous avions débattu au préalable des films de la sélection, le choix du lauréat n'était pas encore arrêté. Il s'est donc effectué en direct. A l'arrivée, tout s'est très bien déroulé. Ce fut une expérience intéressante et enrichissante, dans une ambiance sympathique, aussi bien entre collègues du jury qu'avec le public.
Il y a 9 ou 10 ans, j'étais déjà venu aux Rencontres de Toulouse (Cinelatino) consacrées aux cinémas d'Amérique latine. J'y reviens régulièrement depuis 2015 avec la même curiosité et le même plaisir pour « un » cinéma latino-américain qui occupe encore une place modeste dans la distribution en France. La 29e édition aura été d'un très bon niveau. Comme tous les ans, malgré 10 jours de festival, avec la Compétition (fictions et documentaires, longs et courts), la section Découvertes, le focus, les thématiques et les hommages, établir son programme aura été un véritable casse-tête et a nécessité des choix « cornéliens ». Sur les douze longs métrages de fiction de la compétition (inédits en France), figuraient neuf premiers ou seconds films en lice pour le Prix Découverte. Une sélection qui aura permis de découvrir, entre autres, Carpinteros de José Maria Cabral, une histoire d'amour aux accents shakespeariens dans un univers carcéral et venue de République Dominicaine, ou d'attirer l'attention sur la situation des communautés indigènes, Mapuche (Chili/Argentine) avec Mala Junta de Claudia Huaiquimilla et Rey de Niles Atallah, ou Guarani (Brésil/Paraguay), avec Nao devore meu coraçao de Felipe Bragança.
Après, pour mettre fin aux dilemmes, ce fut direction la Colombie. Tout d'abord grâce au focus consacré à Caliwood, un mouvement né dans les années 1970, sous l’impulsion d’un groupe d’amis passionnés de cinéma et originaires de Cali, qui révolutionna la culture. Du cinéma colombien d'hier, avec « el Grupo de Cali », à celui d'aujourd'hui, la transition s'effectua par le biais de deux autres fictions en compétition, Los Nadie de Juan Sebastian Mesa et Pariente d'Ivan Gaona, et de quelques documentaires comme La nueva Medellin de Catalina Villar, Il y aura tout le monde de Maria Isabel Ospina ou Jerico El infinito vuelo de los dias de Catalina Mesa. Autant de productions (ou coproductions) qui soulignent l'existence d'une industrie cinématographique colombienne et offrent un autre regard, plus actuel, sur un pays qui essaie de franchir une nouvelle étape, celle de la paix, à l'opposée des images qui sont encore véhiculées aujourd'hui, notamment par un autre cinéma, celles du conflit armé et des narcotrafiquants. »

Philippe Descottes

http://www.cinelatino.fr/film/rey



2016 
LA ÚLTIMA TIERRA de Pablo Lamar

Jury : Baptiste Etchegaray (France Musique, Arte), Guillemette Odicino (Télérama, France Inter), Alex Vicente (El País, Les Inrockuptibles)

C’est un film-expérience. Le son est ici un élément prédominant de l’expression, la lumière est un personnage, les corps sont des acteurs. Un homme ancien s’occupe de sa femme mourante. Elle est belle. Ils vivent dans un lieu isolé au milieu des collines. La femme, alitée, s’apprête à abandonner son dernier soupir. Il doit par la suite assumer toutes les tâches pour inhumer sa défunte épouse. Dans ce qui est en train de devenir un rituel, il apprend à vivre la perte et la solitude. Dans un cadre naturel aussi beau que dur, un homme poursuit l’apprentissage de la vie en se confrontant à la mort d’un être cher. À travers une démarche à la fois minimaliste et impressionniste (une scène de la maison qui brûle vous fera peut-être penser à Tarkovsky), Pablo Lamar propose un film sensoriel où chaque spectateur est invité à éprouver une commune humanité.

2015 
IXCANUL
de Jayro Bustamante (Guatemala, 2015, 1h30)

Jury : 
Nicole Clodi (La Dépêche du Midi), France Hatron (Les Fiches du Cinéma – Lecinemadanslesyeux.com), Dominique Martinez (Positif – La Nouvelle Vie Ouvrière)

« Notre séjour au festival s'est très bien passé. Ce fut l'occasion de découvrir plusieurs premiers films latino américains de bonne facture. Le panorama proposé a l'intérêt de la diversité des origines (Guatemala, Cuba, Colombie, Mexique, Chili, Brésil...), de la pluralité des sujets (portraits d'adolescents, de femme, de famille, de société...), des types de traitement (naturaliste, contemplatif, suspense...). C'est certainement un moment privilégié pour prendre le pouls de l'actualité du cinéma de cette région. Et un endroit tout indiqué pour y rencontrer aisément des cinéastes.
Au delà, c'est un espace de discussion ouvert entre passionnés (amateurs ou professionnels) de cinéma et d'Amérique latine. »

Dominique Martinez

 

2014 
CASA GRANDE
de Fellipe Barbosa (Brésil, 2014, 1h57)

Jury : 
Véronique LE BRIS (rédactrice en chef Cine-Woman.fr), Jean-Philippe GUÉRAND (critique de cinéma, Questions de Femmes, Le Film Français), Eithne O'NEILL (critique de cinéma, Positif)

2013 
LA PISCINA
de Carlos Machado Quintela (Cuba, Venezuela, 2011, 1h05)

Jury : 
Anne-Laure Bell, Eithne O'Neill, François Quenin

 

2012 
EL ÚLTIMO ELVIS
de Armando BÓ (Argentine - 2012 - 1h32)

Mention à :

UN MUNDO SECRETO
de Gabriel Mariño (Mexique - 2012 - 1h27)

Jury : 
Alain Riou, Marie-Pauline Mollaret, Françoise Ricard

2011 
LUCÍA
de Niles Atallah (Chili)
Jury: Nicolas Bauche, Thierry Loiseau et Marceau Aidan

 

2010 
Film primé :
El vuelco del cangrejo de Oscar Ruíz Navia (Colombie)
Jury : Eric Derobert, Julio Feo et Nadia Meflah

Mention à
La Tigra, Chaco
de Federico Godfrid et Juan Sasiaín (Argentine)



2009 
Film primé :
Vil Romance de José Campusano (Argentine)
Jury : France Hatron, Olivier Pelisson et Catherine Ruelle

 

2008 
Film primé :
Jury : Philippe Descottes, Thierry Loiseau et Pierrre Murat

 

2007
Film primé :
Jury : Christophe Chauville, Heike Hurst et Dominique Martinez

2006
Film primé :
Jury : Charlotte Lipinska, Jean Rabinovici et Grégory Valens

2005
Film primé :
Jury : Julio Antonio Feo Zarandieta, Pierre Murat et Marina Lorenzo

2004
Film primé :
Jury : Lutz Gräfe, Bojidar Manov et Ronald Mezler

2003
Film primé :
Jury : Bérénice Balta, Jean-Jacques Bernard et Anne-Claire Cieutat

2002
Film primé :
Jury : Julio Antonio Feo Zarandieta, Nachiketas Wignesan et Eric Quéméré

2001
Film primé :
Jury : Claire Clouzot, Marie-Christine Luton et José María Riba

2000
Film primé :
Jury : Claude Beylie, Nadine Guérin et Caroline Vié-Toussaint

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