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Etat des lieux De la presse

 



(décembre 2013)

Le Démantèlement (de la presse française) ? Ce titre du beau film de Sébastien Pilote, qui faisait partie de la sélection de la Semaine de la Critique 2013, pourrait bien s’appliquer à ce que traverse actuellement la presse française. Comme l’atteste cet extrait d’un tract SNJ-CGT daté de novembre 2013, que nous reproduisons avec l’aimable autorisation du secrétaire général…

ANNONCES CHOC
Arrêt ou cession de 10 titres annoncés chez Lagardère (Be, Psychologie Magazine, Union, Auto-Moto, Première, Pariscope, Campagne et Décoration, Le Journal de la maison, Maison & Travaux, Mon jardin Ma maison). 570 suppressions d’emplois programmées. En cours.
Cession du Film français par Mondadori, à un repreneur qui refuse de fournir la moindre information sur sa solidité financière et son projet éditorial. En cours. (Depuis, la cession a eu lieu, NDLR) (…)
Plan social dans le groupe Express- Roularta. Au minimum 70 suppressions de postes. En cours.
Cession de Marie France par le groupe Marie Claire. Février 2013.
Externalisation des programmes TV et transfert de 43 salariés de Prisma chez le prestataire. Septembre 2012.
Suppressions de 35 postes sur les programmes télé chez Mondadori. Juillet 2012.

ATTAQUES INCESSANTES
Passage sur le numérique sans moyens supplémentaires, sans réels investissements et sans stratégie.
Dégradation des conditions de travail entraînant une baisse de la qualité, un climat social pesant, des risques psychosociaux lourds.
Non-remplacement quasi systématique des « départs naturels ».
Arrêt de la collaboration avec de nombreux pigistes réguliers, forte diminution de piges et de leur rémunération.
Baisse brutale du recours aux CDD pour les remplacements et surcroîts d’activité.
Pressions croissantes des directions pour pousser dehors des salariés, notamment via des départs négociés.
Titres confiés à des agences mi-com’/ mi-presse ou traités dans des filiales.
• situation bloquée sur les
droits d’auteur, du fait de la volonté des éditeurs d’imposer des « familles cohérentes de presse » et/ou de bafouer les droits individuels des journalistes pour céder leurs œuvres sans aucun contrôle à Google, Yahoo, etc.

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